Le monde salarial est de plus en plus complexe, de plus en plus divers. Pour prendre en compte ces nouvelles réalités, nous devons innover, moderniser notre image et proposer de nouvelles offres de service à l’adhérent. Revoir nos pratiques, nos fonctionnements, doit nous permettre d’atteindre nos objectifs de développement et de diversité. Mais cela se fera à la condition que nous fassions évoluer notre culture syndicale, que nous acceptions de ne pas nous freiner dans nos initiatives, bref que nous changions de regard sur nos pratiques syndicales.
Quarante pour cent des adhérents de la CFDT seront à la retraite dans les cinq ans. Pour faire face à ce constat et à la faiblesse chronique du taux de syndicalisation, la CFDT agit pour augmenter son nombre d’adhérents et renouveler son tissu militant. Trois défis majeurs sont à relever : l’adhésion des jeunes, la diversité représentant l’ensemble du monde salarié et la mixité dans les structures syndicales.
Toucher les jeunes, cela signifie répondre à leurs préoccupations en adaptant nos priorités revendicatives (accès à l’emploi, logement, …) et en réfléchissant à des pratiques syndicales spécifiques envers les jeunes. Mais cela implique aussi de parler leur langage et de communiquer mieux avec les nouveaux outils (internet, blogs, SMS,…).
Promouvoir la diversité est une revendication que nous portons dans les entreprises. L’accord national interprofessionnel sur la diversité est l’occasion pour les équipes syndicales de se mobiliser encore plus. A travers ces actions, nous pouvons approcher et faire adhérer des salariés qui n’ont pas l’habitude de rencontrer les organisations syndicales ou qui ne sont pas toujours directement touchés par leurs revendications. Pour réussir, nous devons faire en sorte que notre tissu militant soit plus représentatif de l’ensemble de la population salariée et permettre l’accès aux responsabilités syndicales à de nouveaux militants issus de cette diversité.
Enfin, nous devrons arriver à une plus grande mixité (hommes/femmes) dans nos structures. La CFDT a été la première organisation syndicale à avoir élu à sa tête une femme. Cette réalité ne doit pas gommer le déficit actuel de mixité dans nos structures syndicales. En ce sens, la fédération a engagé un travail qui devra aboutir concrètement à des prises de responsabilité pour les femmes, au-delà de celles modestes, obtenues par l’obligation de leur laisser des mandats.
La fédération entend relever ces trois défis majeurs, pour répondre aux enjeux du syndicalisme de demain.
